La commission Mirallès perd de sa crédibilité et de son sérieux

18/06/2025

A son arrivée, ou plutôt à son retour au ministère chargé de la mémoire et des anciens combattants, Patricia MIRALLES avait souhaité s'engager dans la mise en place d'une véritable instance de dialogue avec les représentants de la communauté harkie. A cette fin, elle avait souhaité que des personnalités reconnues pour leurs engagements en faveur de la reconnaissance du drame des harkis siègent au sein de la commission de liaison nouvellement créée par ses soins.

Pour la première réunion de cette instance le 4 mars 2025, le cabinet de la ministre déléguée avait réussi à convaincre l'écrivaine et fondatrice de l'association Harkis et Droit de l'Homme Fatima BESNACI-LANCOU et le président du Comité Harkis et Vérité Charles TAMAZOUNT de siéger au sein de cette nouvelle commission de liaison pour engager les travaux de réflexion sur la mise en place à terme d'une fondation en faveur de la mémoire des harkis.

En quelques semaines, la commission de liaison voulue par la ministre Patricia MIRALLES a vu sa crédibilité et son sérieux volés en éclat après le départ de cette instance du président du Comité Harkis et Vérité et de la fondatrice de l'association Harkis et Droits de l'Homme. Pour Charles TAMAZOUNT, "je préfère, comme je l'ai toujours fait, œuvrer différemment que de siéger dans une énième commission Théodule où je ne m'y retrouve pas. Si la ministre souhaite disposer de mon expertise, elle saura prendre mon attache".

La seconde réunion de la commission de liaison s'est tenue le 17 juin 2025 au ministère des Armées. Les sièges de Charles TAMAZOUNT et de Fatima BESNACI-LANCOU étaient désespérément vides. Ces deux personnalités reconnues des familles de harkis ont donc brillé par leur absence. 

La crédibilité et le sérieux de  la commission de liaison reposent désormais sur les traditionnels représentants de la communauté harkie pour faire avancer un projet de fondation enlisé dans les nombreuses difficultés mises en lumière par le rapport du contrôleur général des armées Franck LEGUEN.