Communiqué : À mémoire égale, indignation égale !

« La France ne tolérera jamais qu'on salisse la mémoire de ceux qui sont morts pour elle. Jamais. » a déclaré la ministre déléguée à la mémoire et aux anciens combattants Patricia Mirallès

Après la profanation de la Tombe du soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe à Paris, nous souscrivons pleinement à ces mots. La flamme éternelle, la Tombe du Soldat inconnu, la mémoire des morts pour la France : tout cela constitue le cœur de notre pacte républicain.

Mais alors, pourquoi un tel silence lorsqu'une stèle dédiée aux harkis — eux aussi soldats de la République, morts pour la France, abandonnés puis relégués — est vandalisée à Avignon dans une indifférence glaciale ?

Pourquoi deux vitesses dans l'indignation ? Pourquoi deux poids dans la reconnaissance ? Pourquoi deux silences, là où il devrait y avoir une seule mémoire nationale ?

Nous ne réclamons pas l'exclusivité du deuil. Nous ne voulons pas de hiérarchie dans la douleur.Nous voulons simplement que la République soit cohérente :

* Qu'elle condamne toutes les profanations avec la même fermeté.

* Qu'elle protège toutes les mémoires de ses enfants morts pour elle.

* Qu'elle entende que la blessure de l'oubli est une blessure républicaine.

Nous appelons solennellement les autorités compétentes — préfets, ministres, élus locaux — à exprimer la même indignation face à la profanation de la mémoire harki.

Pas par faveur, mais parce que c'est un devoir de cohérence, de justice, et de République.

Le Collectif Citoyenneté Française

Le Haut Conseil de la Citoyenneté Réparatrice (HCCR)